Le mois de juillet 2021 a été consacré au tourisme spatial avec les vols de Blue Origin et Virgin Galactic. Serons-nous dans l’espace dans les prochaines années ? Retour sur les projets fous du tourisme spatial.
La démocratisation à l'accès à l'espace avec Virgin Galactic
Fin mars 2021, un mélange d’avion et de fusée s’appelant VSS Imagine a été présenté par Virgin Galactic. Ainsi, cet engin permettra surement le milliardaire Richard Branson de hisser dès 2022 un nombre de happy few à 100 kilomètres d’altitude afin de leur offrir des moments en apesanteur et un panorama sur la Terre. 600 riches volontaires, avec leur billet de 200 000 dollars, ont déjà accepté de tenter l’aventure. Ce voyage promet des sensations fortes. Ce projet signe le début du tourisme spatial.
Bezos et son engin New Shapard
Environ 15 sociétés cherchent à démocratiser l’accès à l’espace. Chaque entrepreneur développe ses propres solutions. Sous la direction de l’ancien patron d’Amazon Jeff Bezos, Blue Origin parfait son New Shapard, un petit lanceur réutilisable. L’appareil pourrait décoller avec des humains à son bord dès cette année. Assis sur un fauteuil en cuir, le vol est automatique. D’autres entreprises optent pour une approche plus économe. La petite entreprise héraultaise Zéphalto travaille sur un ballon pouvant acheminer six personnes à 25 kilomètres d’altitude dès 2024. L’ascension vers l’espace se fait sans émission carbone ni accélération brutale soit une rareté dans le domaine selon Zéphalto. La société française imagine des vols de 24 heures pour observer un lever et un coucher de soleil avec des dîners en cabine.
Des touristes à bord de la station spatiale internationale
Selon certains analystes spécialisés, sur la période 2020-2030, le tourisme spatial pourrait générer 8 milliards de dollars de revenus. Pour l’instant, le tourisme orbital, qui a emmené des touristes vers la station spatiale internationale, détient l’avantage. SpaceX, la société d’Elon Musk, a procédé à 2 reprises à des vols de ce type. Blue Origin est également dans la course avec leur futur lanceur New Glenn. Plusieurs entreprises préparent des modules destinés à accueillir les touristes qui se fixeront sur la station spatiale internationale ou la station spatiale chinoise avant de pouvoir constituer de véritables hôtels ayant vue sur Terre.
Le tourisme visé par Branson offre les meilleures perspectives puisque des centaines de milliers de personnes peuvent s’offrir un billet. Cependant, aucun vol est
planifié. Actuellement, la réalité du tourisme spatial est le décalage entre le marketing et la technologie. Virgin Galactic est parvenu à atteindre les 80 kilomètres d’altitude. Mais, avec son
dernier vol, Blue Origin semble plus avancé en atteignant les 100 kilomètres d’altitude. Le tourisme spatial reste un pari. A la différence de l’aviation, ce tourisme ne répond pas à un besoin
économique existant. Démocratiser l’accès à l’espace reste un défi, celui de sociétés tenues par des milliardaires et non plus celui des agences spatiales. Le tourisme spatial pourra-t-il un jour être autant démocratisé que l’aviation ?
Texte : Julien
Photo : Le Point